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CENDRILLON

Quel extraordinaire et stupéfiant virtuose que M. Massenet !

Virtuose il se montra, certes, aussi bien dans le Roi de Lahore, Manon et Werther qui sont, je pense, les meilleurs de ses quinze ou vingt ouvrages de théâtre, que dans Marie-Magdeleine, qui restera, je crois, la plus jolie de ses innombrables œuvres de concert et peut-être la plus typique de toutes ses partitions, mais jamais il ne le fût aussi complètement, aussi crânement, aussi définitivement que dans Cendrillon qui, ainsi qu’il fallait s’y attendre, a fait à l’Opéra-Comique la joie des petits et la tranquillité des grands.

Jadis sa virtuosité sans pareille, déconcertante, miraculeuse, virtuosité dramatique et lyrique, vocale et instrumentale, obéissait à l’émotion, s’effaçait devant le sentiment, restait