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MUSIQUES D’HIER ET DE DEMAIN

nous allons entrer. Remarquons qu’elle s’appuie sur Gluck, que l’on se décide à aimer, quoiqu’il soit tenu à l’écart de l’Opéra, le seul théâtre où l’auteur d’Orphée, d’Alceste, d’Iphigénie continue d’être ignoré. Ce mouvement gluckiste est significatif. C’est la fidélité à la pure déclamation, à la langue claire, nette et ferme, à ce qui constitue l’essence même de nos qualités nationales, point perdues, quoi que l’on tente pour cela ; c’est le retour inévitable à la simplicité que Berlioz se flattait d’avoir atteinte en écrivant les Troyens et qui, en effet, ennoblit son ouvrage, qui parée des richesses de l’harmonie, de l’instrumentation modernes, fait de cet ouvrage le lien qui, par le présent, unit le passé à l’avenir. J’ai pleine confiance en cet avenir.