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Page:Bruneau de Rivedoux - Histoire véritable de certains voiages périlleux et hazardeux.djvu/100

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quelques cercles a relier leur futaille, une choſe eſrange, aſſavoir un ſerpẽt d’une merveilleuſe groſſeur & comme ſeroit la cuiſſe d’un homme, long à merveille, lequel eſtoit monté dans un arbre aſſez bas pour manger du fruit qui y eſtoit. Le charpentier qui avec ſa coignee eſtoit a terre pour recognoitre les bois dont ils avoient beſoin avec ladicte coignee en donna trois coups ſur ledit ſerpẽt, qu'il le coupa au travers & le fit tomber ; dont les aſſiſtans efpouvantez de l’ouverture de la gueule d’iceluy qui abayoit pour en manger quelqu’un s’il euſt peu le quitterent, & vindrent en un rocher illec pres, ou ils baſtirẽt