Page:Bruneau de Rivedoux - Histoire véritable de certains voiages périlleux et hazardeux.djvu/121

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ment dans le navire ſans eſperance de ſalut aucun, ſi Dieu ne leur envoyoit quelque ſecours extraordinaire. La deſſus Chambereau qui avec ſon navire eſtoit fort avancé devant celui de ſon oncle appercevant le feu allumé audit navire, revint au ſecours, en eſpoir à tout le moins, ſi autre choſe il ne pouvoit profiter au navire & à ſa charge, de fauver partie de l’equipage, & principalement ſon oncle : à quoi il travailla de ſon pouvoir. Car aproché qu’il fut dudit navire & ſoubs le vent, toutesfois impoſſïble lui fut de l’oſer joindre, a cauſe de la grande flamme que le vent pouſſoit ſur lui ; & par ce moyen laiſſant