Page:Bruneau de Rivedoux - Histoire véritable de certains voiages périlleux et hazardeux.djvu/59

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ſoir eſtoit ſous les arbres, dedans leſquels ils mettoiẽt le feu pour ſe chauffer, à la lueur duquel une grande quantité d'oiſeaux ſe venoinet jetter, & tomboient en iceluy gros comme coubejaux ou courlis, gris de couleur,& le bec fait cõme perroquets ; deſquels ils mangeoient cuits ſur les charbons ; & pour leur boire ils le prenooient ſur des fueilles de palmes, qui reſtoit de quelque brouillart qui avoit fait auparavãt n'aiãt recours pour lors à toute autre cervoiſe inebriaque : de maniere qu'avec ceſte vie champeſtre ils avoient les quinze jours accomplis à rencontres les vingt autres de leurs compagnons qui s'eſtoient ſau-