Page:Bruneau de Rivedoux - Histoire véritable de certains voiages périlleux et hazardeux.djvu/75

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icy quoy qu’ils n’euſſent aucunes armes que deux vieilles eſpées rouilles, & quelques ferremens du charpẽtier, s’embarquent neatmoins tous dans la petite carvelle qu’ils avoyent prins auparavant ; & sans ne retarder ne marchander, nagent droit a bord dudit grand navire l’equipage duquel les voyant ainſi venir, ſe mettẽt ſur leurs armes, faiſant mine de ſe vouloir defendre, paroiſſant ſur le bord les eſpee en la main pour épouvanter, les aſſaillans : mais nonobſtant tout cela ne des coups de Canon qu’ils leur tiroient, ils ne laiſſoient de continuer leur entreprinſse, ſans faire non plus de conte des coups