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dimer leur navire pour de l'argent, commencerent à deſrader de là & buvãt les uns aux autres d'une bote de vin ſec qu'ils trouverent : prindrent le chemin de leur retour en France ; dõt bien joyeux noſtre Portugais qui eſperoit ſa liberte & de ſon navire, ayant accomply & effectué sa promeſſe, lui fut neatmoins impoſſible d'eſchapper ſa perſonne de la main de ces nouveaux preneurs : Ains apres avoir laiſſé le navire du Portugais, le prièrent à cauſe de ſa ſuffisance, les vouloir piloter en France l'aſſurant qu'outre ſes cent ducats qu'ils luy rendraient, ils le feroient participant de la valeur de ladite prin-