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gneur, disant : « Dieu de mes pères, bénis-moi et écoute ma prière, ainsi que tu as béni les entrailles de Sara et que tu lui as donné Isaac pour fils. »


CHAPITRE III.


En regardant vers le ciel, elle vit sur le laurier le nid d’un moineau et elle s’écria avec douleur : « Hélas ! à quoi puis-je être comparée ? à qui dois-je la vie pour être ainsi maudite en présence des fils d’Israël ? Ils me raillent et m’outragent et ils m’ont chassée du temple du Seigneur. Hélas ! à quoi suis-je semblable ? je ne peux être comparée aux oiseaux du ciel, car les oiseaux sont féconds devant vous, Seigneur. Je ne peux être comparée aux animaux de la terre, car ils sont féconds. Je ne peux être comparée ni à la mer, car elle est peuplée de poissons, ni à la terre, car elle donne des fruits en leur temps et elle bénit le Seigneur (4). »


CHAPITRE IV.


Et voici que l’ange du Seigneur vola vers elle, lui disant : « Anne, Dieu a entendu ta prière ; tu concevras et tu enfanteras et ta race sera célèbre dans le monde entier. » Anne dit : « Vive le Seigneur, mon Dieu ; que ce soit un garçon ou une fille que j’engendre, je l’offrirai au Seigneur, et il consacrera toute sa vie au service divin. » Et voici que deux anges vinrent lui disant : « Joachim, ton mari, arrive avec ses troupeaux. » L’ange du Seigneur descendit vers lui, disant : « Joachim, Joachim, Dieu a entendu ta prière, ta femme Anne concevra. » Et Joachim des-