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ÉVANGILE DE L’ENFANCE.




Henry Sike donna à Utrecht, en 1697, la première édition du texte arabe de cette légende. Il l’établit, d’après un manuscrit qui se trouva dans la vente faite à Leyde de la bibliothèque du savant Golius. On ignore ce qu’est devenu ce manuscrit (1), peut-être a-t-il passé en Angleterre, car Sike s’était rendu en Hollande avec un anglais nommé Huntington, qui étudiait les langues orientales pour se préparer à un voyage dans le Levant, mais qui, plus tard, renonça à son projet, revint dans sa patrie, fut nommé professeur d’arabe à Oxford, et finit par se pendre de ses propres mains en 1712.

Sike regardait le texte arabe comme la traduction d’un original fort ancien écrit primitivement en grec ou en syriaque. Un auteur arabe, Ahmed-Ibn-Idris, cité par Maracci dans son travail sur le Koran, atteste que l’on croyait que l’Évangile de l’Enfance, regardé comme le cinquième des Évangiles, avait été rédigé par saint Pierre qui en avait recueilli les matériaux de la bouche de Marie.

Fabricius se contenta de donner la version latine de Sike en y joignant en marge de courtes notes assez in-