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les marques de la lèpre, ayant la forme d’une étoile et leur mariage avait été déclaré nul et non-valide. Et cette femme voyant la princesse qui se livrait au désespoir, lui demanda la cause de ses larmes, et la princesse lui répondit : « Ne t’informe pas de ma situation ; mon malheur est tel que je ne puis le révéler à personne. » La femme insistait pour le savoir, disant qu’elle connaîtrait peut-être quelque remède à y apporter. Elle vit alors les traces de la lèpre qui paraissaient entre les yeux de la princesse. « Moi aussi, » dit-elle, « j’ai été atteinte de cette même maladie et je m’étais rendue pour affaires à Bethléem. Là, j’entrai dans une caverne où je vis une femme nommée Marie et elle avait un enfant qui s’appelait Jésus. Me voyant atteinte de la lèpre, elle eut pitié de moi, et elle me donna l’eau dans laquelle elle avait lavé le corps de son fils. Je versai cette eau sur mon corps et je fus aussitôt guérie. » La princesse lui dit alors : « Lève-toi et viens avec moi et fais-moi voir Marie. » Et elle s’y rendit apportant de riches présents. Et quand Marie la vit, elle dit : « Que la miséricorde du Seigneur Jésus soit sur toi. » Et elle lui donna un peu de cette eau dans laquelle elle avait lavé son enfant. Aussitôt que la princesse en eut répandu sur elle, elle se trouva guérie et elle rendit grâces au Seigneur, ainsi que tous les assistants. Le prince apprenant que sa femme avait été guérie, la reçut chez lui et célébrant de secondes noces, il rendit grâce à Dieu.


CHAPITRE XXXIII.


Il y avait au même endroit une jeune fille que Sa-