Page:Brunet - Manuel du libraire, 1860, T01.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xiv
AVERTISSEMENT

aucun dans la précédente, ou n’en avaient que d’insuffisants[1]. On en trouvera d’autres plus développés encore sur les anciennes coutumes de nos provinces, antérieures aux nouvelles rédactions qui en ont été faites sous Henri II et sous Charles IX ; sur les cérémonies et pompes royales jusqu’au règne de Louis XIV. (Voir aux mots : Entrées, Obsèques, Sacre.)

À l’article Bry (de), nous donnons une notice raisonnée des différentes parties qu’il est nécessaire de réunir pour former la collection complète des Voyages publiés à la fin du xvie siècle et au commencement du xviie par ces graveurs-éditeurs et par leurs successeurs ; elle remplacera avantageusement celle qui se trouve dans nos précédentes éditions, et qui, il faut en convenir, était tout à fait insuffisante.

Malgré les importantes additions et les nombreuses corrections que nous avons faites à notre ouvrage, nous sommes bien loin de croire qu’il ne laisse plus rien à désirer. Ce sera déjà beaucoup si nous sommes parvenu à en augmenter l’utilité, à en faire disparaître les principales lacunes, et à éviter en partie les erreurs qui se glissent si facilement dans un livre de ce genre[2]. Aussi, après avoir consacré soixante années de notre vie à un labeur qui, quoique assez ingrat en lui-même, n’a pas été sans charme pour nous, toutes nos prétentions se bornent-elles à obtenir encore cette fois le suffrage des juges

  1. Voir dans cette première livraison les articles Alberti (J.-B.), Amman (Jost), Androuet du Cerceau, Arnauld (la famille), d’Aubigné (Théodore-Agrippa), Auvray (Jean), Balzac (Guez de), Du Belley, etc.
  2. On a conservé dans cette édition les marques des imprimeurs français, toutefois en ayant soin de ne les mettre qu’après en avoir vérifié l’identité sur l’original même. En effet, il ne suffit pas qu’un livre soit imprimé par tel ou tel imprimeur pour que sa marque se trouve nécessairement au volume qui porte son nom. Il est d’ailleurs un assez grand nombre d’imprimeurs dont les marques sont plus ou moins variées et quelquefois même dissemblables. Ainsi, par exemple, les De Tournes ont fait usage de huit marques différentes. Pour donner toute la précision possible à cette partie de notre travail, nous avons eu recours à l’obligeance de M. Olivier Barbier, qui, sur les précieux exemplaires conservés à la Bibliothèque impériale, a bien voulu se charger de recherches et de vérifications que nous n’eussions pu faire nous-même.