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de m. le comte d’haussonville.

l’Académie des Inscriptions et de leur réclamer en échange cette Histoire littéraire de la France qu’en soixante-dix-huit ans ils ont poussée jusqu’à Joinville ? Devons-nous renoncer à ce projet de réforme de l’orthographe dont se sont si vivement émus force gens auxquels on aurait cru l’étymologie moins chère, ou, dans l’intérêt de ceux qui ont à l’apprendre, faut-il forcer ceux qui croient la savoir à l’oublier ? Ce serait là matière à des discussions irritantes qu’au fond nous vous pardonnerions de soulever. Car, faut-il en faire l’aveu ? nous vivons trop en paix à l’Académie, et nous comptons sur vous pour y ranimer, non pas la guerre ; dieux immortels ! mais quelqu’une de ces bonnes vieilles querelles littéraires auxquelles se passionnaient nos confrères d’autrefois. Telle est, Monsieur, notre attente et quelque violence que pour y répondre