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discours

n’en a point fait parade, mais, sans affectation, il a toujours, et de tous, exigé qu’on la respectât. Lui en a-t-il coûté, peut-être, le jour, — c’était à l’époque de la guerre d’Italie, — où, pour pouvoir plus librement défendre une politique qu’il croyait bonne, il se démit de l’honorable emploi d’où dépendait son existence ? Je ne sais ! Mais, plus tard, — à l’âge où nos habitudes obtiennent de nous tant de concessions, — ce ne fût assurément pas sans tristesse que, pour ne pas s’associer à une politique qui n’était plus la sienne, il sortit de cette grande maison du Journal des Débats. Il y était entré vers 1840, sous les auspices de Chateaubriand, après avoir complété son éducation de publiciste par un assez long séjour en Angleterre, et, depuis, dans les fonctions de confiance qu’il avait remplies auprès du très noble historien des Négociations relatives à la succession d’Espagne,