Page:Brunetière - Discours de réception, 1894.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
62
réponse

et s’inquiétait d’une foule de matières qui ne figuraient point dans le programme, tandis que vous en négligiez d’autres qui étaient indispensables. Vous n’étiez pas fort exact à la classe de philosophie et vous ne pouviez mordre aux vers latins ; mais vous suiviez, à l’École des Beaux-Arts, les cours de M. Taine, vous erriez dans les galeries du Louvre ou bien vous étudiiez l’origine des langues avec Burnouf, et celle des espèces avec Darwin.

D’aussi graves pensers ne vous absorbaient cependant pas complètement. J’ai annoncé que je dirai tout : vous aviez une passion, celle du théâtre. Le répertoire classique vous charmait, et comme il ne vous était pas possible d’aller à la Comédie-Française aussi souvent que vous l’auriez souhaité, vous avez pris bravement votre parti et vous vous êtes enrôlé — emploierai-je une périphrase et