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de m. le comte d’haussonville.

direction pour ne pas compter que, grâce à vous, notre vieux recueil continuera de mériter son nom si glorieux et si bien gagné de Revue des Deux Mondes.

Mais c’est assez, Monsieur, parler de vos mérites personnels. Si je me laissais aller à le faire plus longtemps, votre humeur s’échaufferait peut-être, car vous n’aimez pas que l’homme inspire plus d’intérêt que l’œuvre. C’est donc à votre œuvre que, pour ne vous point déplaire, il faut que je m’attaque. Je ne sais si l’on en doit admirer davantage la variété ou l’unité. C’est avec quelque injustice pour vous-même qu’il y a un instant vous vous êtes donné comme le représentant exclusif de la tradition, ayant eu pour unique souci de la défendre contre ce que vous avez appelé « l’assaut tumultueux de la modernité ». Cela fût-il, je ne vous en ferais pas reproche. J’aime la