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réponse

ci et le théâtre celui-là, vous, Monsieur, vous n’avez été et n’avez jamais voulu être que critique. Cet emploi de vos rares facultés de travail et de production vous a paru assez noble pour absorber toute votre vie. Mais vous avez tenu à le rehausser encore et tous vos efforts ont été consacrés à établir ce que, changeant un seul mot au titre d’un sermon fameux sur les pauvres, je serais tenté d’appeler : l’éminente dignité de la critique. Comment vous en avez compris les droits et pratiqué les devoirs, c’est ce que de vos vingt volumes je voudrais essayer de dégager.

Permettez-moi cependant d’exprimer d’abord un regret. C’est que notre langue française, plus harmonieuse et limpide qu’elle n’est riche, ne possède pas pour désigner ceux qui, tenant une plume, ne sont ni poètes, ni romanciers, ni historiens, ni auteurs drama-