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Page:Brunetière - Essais sur la littérature contemporaine, 1896.djvu/191

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LE ROMAN DE L’AVENIR

Ce que ces « enquêtes littéraires », qui remplissent depuis quelques mois nos journaux du matin ont de bon pour les journalistes, c’est qu’elles simplifient considérablement leur besogne : il leur suffit de savoir écouter. Ce qu’elles ont d’instructif, et de divertissant aussi pour la critique, c’est qu’elle y trouve la justification de ses pires sévérités : quel critique a jamais parlé des romanciers ou des poètes comme l’on voit qu’ils se traitent entre eux ? Mais ce qu’elles ont, en revanche, de fâcheux pour tout le monde, c’est que, ce qui était assez clair, elles l'embrouillent ; ce qui était obscur, elles l’obscurcissent encore davantage ; - et la confusion des idées, qui déjà n’était pas petite, elles l’accroîtraient, si c’était possible. Voici, par exemple, un jeune romancier, pressé de parvenir, M. Marcel Prévost, qui se rend à lui-même le service de nous dire ce qu'il nous faut i).