Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/225

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prétentions sociales, mais de peu de portée sociale, et que la « beauté du style » n’empêche pas d’être aujourd’hui généralement illisibles : les romans de Balzac ont d’autant plus de portée qu’ils ont moins de prétentions ; — et le meilleur à cet égard n’en est pas le Médecin de campagne.

Je consens d’ailleurs que, dans la mesure où il n’est pas indifférent à une doctrine de pouvoir se réclamer ou s’autoriser de l’adhésion d’un grand esprit, on étende un peu au delà de ces conclusions, la « portée sociale » des romans de Balzac. S’il est donc une fois bien entendu qu’avec tout son génie — qui, par ailleurs, l’élève si fort au-dessus d’un M. de Bonald ou d’un Joseph de Maistre, — Balzac n’est cependant ni l’un ni l’autre de ces deux grands esprits, il y a lieu, non pas de discuter, nous l’avons dit, mais de relever, ou d’enregistrer quelques-unes de ses opinions. Elles ne sont dénuées ni de quelque justesse, ni même, et en dépit de la manière dont il les