Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/279

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Balzac était quelque part, elle était effectivement là, dans sa Vieille Fille, dans son Gaudissart, dans son Pierre Grassou, dans ses Employés, dans ses Petits bourgeois, et généralement et d’un mot, dans sa « satire », mais non pas dans sa « peinture » des mœurs de son temps.

C’est sur ces entrefaites qu’éclatait en 1858, le succès, le scandale, et le procès de Madame Bovary ; et, sans doute, rien ne serait aujourd’hui plus naturel, ou plus tentant, que de dater de là l’influence de Balzac sur le roman contemporain. Mais ce serait encore une erreur ! Il est bien vrai qu’un critique aujourd’hui trop oublié, J.-J. Weiss, n’hésita pas d’abord à ranger le roman de Flaubert au nombre des chefs-d’œuvre de ce qu’il appelait nettement « la littérature brutale », et il en rapprochait, — ce qui n’était pas mal voir, — les Fleurs du Mal, de Baudelaire, avec les Faux Bonshommes, de Théodore Barrière, ainsi que la Question d’argent, du jeune Alexandre Dumas. Mais nous possédons, pour cette période, une Correspondance très étendue de Flaubert, — avec Louise Colet, — et une Correspondance