Page:Brunner - Bains de Loèche, Suisse, Canton du Valais - Guide du Touriste et du Baigneur, 1890.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 15 —

mitif qui a été tracé jusqu’aux derniers sommets. Pour le piéton, la fatigue de cette ascension sans danger est bien compensée par le magique panorama que l’on découvre du sommet.

Au couchant, c’est le Buet la Dent-du-Midi, le Muveran, les Diablerets, l’Oldenhorn, le Sanetsch, le Wildhorn, le Rawyl ; plus près le glacier de Lœmmern, qui alimente le Daubensee : plus près encore la chaîne qui domine au nord le vallon des Bains, le Plattenhorn, le Rinderhorn, le Balmhorn. Au levant on aperçoit la vallée de Lœtschen et le vaste glacier qui la termine, le Bietschhorn, l’Aletschhorn ; dans le lointain la Jungfrau, le Schreckhorn ; un peu à droite la chaîne du Simplon, le Monte-Leone, le Fletschhorn, le Monte-Moro, le Dôme, puis le majestueux Mont-Rose ; le Weisshorn, les vallées de Saas et de Saint-Nicolas, le Cervin, la Dent-Blanche. Ici les vallées de Tourlemagne, d’Anniviers et d’Hérens ; au fond de cette dernière la pointe du grand Glacier ; ensuite le val de Bagnes, le Combin, le Velan, et toute la grande vallée du Rhône, de Sierre à Martigny, le col de Balme, enfin le Mont-Géant, le Mont-Blanc, les Aiguilles vertes et beaucoup d’autres pointes dont les noms sont restés dans l’obscurité.

De là aussi le géologue débrouille d’un coup d’œil le mode de soulèvement des couches de toute la contrée. Le botaniste fait sa moisson de fleurs tout le long du chemin. La descente a lieu trop rapidement. On regrette de quitter ces hauts sommets et les jouissances pures qu’ils nous font éprouver. C’est à sa po-