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PLÉSIOSAURE.

bien plutôt une grande puissance que ce genre particulier de flexibilité créé pour concourir à la progression rapide des ichthyosaures ou des poissons : aussi une progression rapide était-elle incompatible avec la structure de l’ensemble des organes chez le plésiosaure ; et tout ce qui dans son organisation tendait vers un accroissement de force était d’une bien plus haute importance que ce qui eût eu pour but la combinaison de la vitesse avec la flexibilité.

La queue, courte comme elle l’était par rapport à l’ensemble du corps, ne pouvait être, comme la queue des poissons, un organe d’impulsion puissante d’arrière en avant ; c’était plutôt un gouvernail à l’aide duquel il se dirigeait lorsqu’il nageait à la surface des eaux, ou lorsqu’il voulait s’élever ou descendre au sein de ce liquide : et quant à la lenteur des mouvemens, c’est une conséquence à laquelle nous sommes encore conduits par le prolongement extrême du cou en avant des pattes antérieures. Le nombre total des vertèbres dont se compose la colonne vertébrale tout entière est d’environ quatre-vingt-dix. Cet ensemble de circonstances nous conduit à conclure que cet animal, malgré sa taille considérable, a dû chercher surtout dans la ruse et dans les retraites ses moyens de subsister et d’échapper à ses ennemis.


Côtes[1]


Les côtes se composent de deux parties, l’une vertébrale et l’autre ventrale ; chacune des portions ventrales s’unit à celle du côté opposé[2], au moyen d’un os transversal intermédiaire, (a, c), de façon que chaque paire de côtes entoure le corps

  1. Pl. 19, 17, 18.
  2. Pl. 19, 3, 6.