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AMMONITES.

plet pour produire un accroissement de force[1]. Ce sont en effet autant de petites voûtes ou de petits dômes ; et on les observe d’ordinaire sur les points extérieurs de la coquille qui ne sont pas supportés immédiatement par les cloisons transversales internes[2].

Plusieurs genres de coquilles cloisonnées, voisines des ammonites, offrent de semblables tubercules qui ont pour effet de les

  1. Dans les voûtes, c’est à la surface inférieure que s’observent les côtes et les bosselures ; dans les ammonites au contraire, c’est à la surface supérieure et convexe.
  2. Pl. 37, fig. 8 ; pl. 42, fig. 3, c, d, e, et pl. 40, fig. 5.

    Dans l’Amm. varians, figuré pl. 37, fig. 9, les côtes diffèrent pour la force, et les proportions des tubercules varient également ; mais ces grands tubercules qui naissent sur les côtes transversales constituent sur toute l’étendue de la coquille une triple série : chaque côte prend naissance dans un petit tubercule voisin du bord interne. À peu de distance, en dehors, se voit un second tubercule plus grand, à partir duquel la côte se bifurque, et chacune des branches va se terminer dans un troisième tubercule, sur la face dorsale de la coquille.

    Plusieurs espèces ont en outre une crête (pl. 37, fig. 1, 2, 6) qui se prolonge dans toute la longueur du dos de la coquille, immédiatement au dessus du siphon, et qui dans plusieurs cas parait destinée à remplir, par la manière dont elle fend les eaux, les fonctions d’une guibre, ou d’une quille (pl. 37, fig. 4 et 2). Dans certaines espèces, comme dans l’ammonites lautus (pl. 37, fig. 7, a, c), on voit une quille double, produite par un sillon profond qui règne sur la face dorsale ; et chacune de ces deux quilles est rendue plus solide par une série de tubercules placés à l’extrémité des côtes transversales. Dans l’ammonites varians (pl. 37, fig. 9, a, b, e,), où la quille est triple, les deux quilles latérales sont fortifiées, comme dans la figure 7, par des tubercules, et la quille centrale n’est qu’une simple arcade convexe.

    La figure 8 de la même planche fait voir comment, dans l’A. catena, la faiblesse, qui serait une conséquence de la petitesse des côtes et de l’aplatissement des faces latérales de la coquille, est compensée par l’existence de dômes ou bosselures toutes semblables. Les diverses portions aplaties de la coquille sont supportées par les bords des cloisons transversales qui se distribuent dans tous les sens, tandis que les portions soulevées et renflées, tirant de cette construction même une force suffisante, n’ont reçu aucun autre support. Comme