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PENTANCRINITES.


Rayons accessoires ou bras latéraux.


Les bras latéraux deviennent de plus en plus petits à mesure qu’ils se rapprochent de l’extrémité supérieure de la colonne. Dans la pentacrinite briarée[1], on en compte près de mille,

    débris animaux et végétaux. On rencontre aussi dans le lias des fragmens de bois pétrifiés où sont fixés de nombreux groupes de moules, dans la position que prennent les moules modernes sur les pièces de bois flottant.

  1. Si nous supposons la portion inférieure de l’échantillon, pl. 55, fig. 2, a, réunie à la partie supérieure de la lige fracturée, fig. 3, nous aurons une idée exacte de la disposition que prenaient autour de la colonne les mille bras latéraux de cet animal, dont chacun n’avait pas moins de cinquante à cent articles, pl. 53, fig. 14. Le nombre des articles diminue graduellement à mesure que les bras sont plus voisins du sommet de la colonne vertébrale. Mais comme il y en a plus de cent dans un seul des bras les plus grands et les plus inférieurs (pl. 53, fig. 14), on peut, sans crainte d’exagération, prendre cinquante pour moyenne du nombre de ces pièces dans tout l’ensemble des bras.

    Chacune de ces pièces s’articule avec la pièce adjacente par des moyens analogues aux tenons et aux mortaises qu’emploie l’art de la charpente, mais doués de mobilité ; et les surfaces articulaires varient dans leur forme ainsi que les articles eux-mêmes, de façon à rendre d’autant plus facile le mouvement en tous sens, qu’ils se rapprochent davantage de l’extrémité du bras où le diamètre est le plus petit, pl. 55, fig. 44, a, b.

    Tout l’ensemble de ce mécanisme délicat, que nous voyons se reproduire dans chacun des bras latéraux en particulier, nous semble disposé pour un double but, d’abord celui de fixer l’animal aux corps étrangers, puis celui de saisir la proie. Chacun des articles les plus grands qui entrent dans la composition de la colonne vertébrale donne naissance à cinq de ces bras ; et l’on voit, dans la pl. 53, fig. 7, les bases où les premières phalanges de ces bras s’articulent avec la grande vertèbre qui les porte, en se dirigeant alternativement à droite et à gauche, afin d’y trouver une position plus commode pour les mouvemens qu’ils exécutent, sans se gêner mutuellement, et sans nuire à la flexion de la colonne elle-même.

    Dans la pentacrinite tête de Méduse de l’époque actuelle (pl. 52, fig. 1), les bras latéraux (d) sont disposés d’espace en espace le long de la colonne vertébrale.