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COUCHES DE LA SÉRIE DE TRANSITION.

Nous leur consacrerons une mention spéciale dans l’un des chapitres suivans[1]. Les polypiers fossiles abondent aussi parmi les radiaires de cette période, et tout prouve que cette famille est entrée des premières dans ses importantes fonctions géologiques, en augmentant par l’addition de ses enveloppes calcaires la masse des matériaux solides qui composent les couches de l’écorce du globe. Nous reviendrons plus tard sur leur histoire.


Règne végétal.


On peut prendre une idée de la végétation qui florissait à l’époque où se déposaient les couches supérieures de la série de transition en jetant les yeux sur notre première planche[2]. Dans les régions inférieures de cette série, les végétaux sont peu nombreux, et ce sont surtout des plantes marines[3]. Au contraire, dans la région supérieure, les débris de plantes terrestres se présentent accumulées en quantités prodigieuses, et dans un état de conservation qui leur donne un double degré d’importance, d’abord par les lumières qu’elles jettent sur l’histoire de la végétation la plus ancienne qui ait orné la surface de notre globe, sur l’état du climat d’alors et sur les changemens géologiques qui y sont survenus durant cette période[4] ; puis par la haute influence qu’elles ont exercée sur la condition actuelle de l’espèce humaine.

Les couches dans lesquelles ces débris végétaux se sont accumulés

  1. Pl. 47, fig. 5, 6, 7.
  2. Fig. 1-13
  3. M. Ad. Brongniart cite quatre espèces de fucoïdes dans les couches de transition de la Suède et de Québec, et le docteur Harlan en a décrit une autre trouvée dans les monts Alleghany.
  4. La nature de ces végétaux et leurs rapports avec les espèces actuelles feront l’objet d’un prochain chapitre.