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tent aux deux extrémités du fourreau calcaire du siphon. Voy. t. I, p. 285, 286, note. (D’après nature).
On observe une structure toute semblable dans les colliers des cloisons transversales du nautilus striatus. Voy. la planche suivante.



Planche 33, t. I, p. 285, 286, note.


Coupe longitudinale du nautilus striatus, du lias de Whitby. Cette pièce fait partie de la collection de Mme Murchison. L’intérieur des chambres est rempli exclusivement par du spath calcaire, et l’intérieur du siphon par la matière du lias. (D’après nature.)

a. Le siphon. L’union des fourreaux calcaires du siphon avec l’ouverture ou collier de chacune des cloisons transversales est tellement complète, qu’il n’existe aucun intervalle par où un liquide puisse pénétrer dans l’intérieur des chambres aériennes.
b. L’une des cloisons transversales qui constituent les chambres aériennes.
c. Spath calcaire blanc qui remplit la partie centrale seule des chambres aériennes.
d. Zones stratifiées d’un spath calcaire de couleur foncée, qui se sont déposées en égale épaisseur sUr les deux faces des cloisons transversales, ainsi que sur les parois intérieures de la coquille, et autour du fourreau calcaire dans lequel est contenu le siphon[1].
  1. Cette succession de zones de spath calcaire noir prouverait que le calcaire qui les compose ne s’est introduit dans la cavité des chambres aériennes que par des infiltrations lentes et graduelles. Nous en pouvons conclure qu’il n’existait aucune communication entre le siphon et ces chambres à l’époque où ce tube l’ut rempli par la boue liquide qui constitue le lias. Comme les fractures du siphon qui se voient dans la 2e et dans la 3e chambre ne sont remplies que par un spath de la même nature que celui qui remplit les chambres elles-mêmes, nous pouvons prononcer qu’elles n’existaient pas lorsque la substance liassique pénétra dans le siphon, sans quoi cette substance formée d’une vase liquide eût également pénétré dans les chambres adjacentes.