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EXPLICATION DES PLANCHES.

comme ceux de Lipari, de Stromboli, de Sabrina, et de l’île de Graham (île Julia) se montrent quelquefois au milieu des eaux[1]. Le second cas est celui des volcans qui, comme l’Etna et le Vésuve, sont encore maintenant en action sur la surface terrestre (i1, i2, i3, i4). Le troisième cas est celui des volcans éteints, comme ceux de l’Auvergne (h 1, h 2). Bien qu’il ne nous reste aucun souvenir historique de la période où se sont produits ces derniers phénomènes volcaniques, l’état de conservation parfaite dans lequel se trouvent leurs cratères prouve que ces volcans ont été formés depuis la dernière des inondations aqueuses qui ont influé sur les basaltes et les couches tertiaires, à travers lesquelles ont eu lieu leurs éruptions.

Une grande différence, qui existe entre les éruptions de basalte les plus anciennes et les éruptions de lave et de trachyte des volcans modernes, c’est que les premières, qui ont eu lieu probablement sous la pression d’une eau profonde, ne sont jamais accompagnées de la formation de cratères permanens.

Dans chacun de ces cas, les fissures, dont quelques unes ont donné issue aux éruptions volcaniques, se rencontrent fréquemment sous forme de dykes, remplis de matériaux tout pareils à ceux qui constituent les masses épanchées à la surface supérieure dans le voisinage de chacun de ces mêmes dykes[2].

  1. Depuis un petit nombre d’années, on a vu les cônes volcaniques de Sabrina, dans l’Atlantique, et de l’île de Graham (Julia), dans la Méditerranée, s’élever soudainement du fond des eaux, pour être bientôt détruites et dispersées par les vagues.
  2. Les matériaux d’un grand nombre de dykes ont été diversement modifiés par le mode de refroidissement qu’ils ont subi, et diffèrent des masses épanchées à la surface.