qu’étendue, et d’une connaissance vraiment étonnante de l’antiquité.
Il laissa un Dictionnaire des expressions du barreau[1]. Toutefois, comme cet ouvrage se composait de notes jetées de temps à autre sur le papier, il n’offrait pas assez d’unité et de méthode pour qu’on pût le publier sans compromettre la réputation de son auteur.
Après avoir fait une moisson de lauriers, par ses traductions de Plutarque et ses notes sur les Pandectes, il composa son beau livre sur les anciennes monnaies, le De Asse[2]. Il fait connaître les poids et les mesures des Anciens, tant grecs que latins, chose utile à cette époque où la numismatique était une science fort peu connue. Hermolaüs, Politien, avaient complétement échoué dans un travail analogue, mais Budé réussit pleinement. Ce dernier établit le rapport des anciennes monnaies aux monnaies de son temps, et dut faire pour cela des calculs compliqués.
Un ouvrage d’un aussi grand prix ne put paraître sans exciter la jalousie et le blâme. De tout temps il y
