En Angleterre, celle de Mendip est une galène en masse, sans gangue et presque pure[1] ; il y a aussi de très riches mines de ce métal dans la province de Derby[2], ainsi que dans les montagnes des comtés de Cardigan et de Cumberland[3], et l’on en connaît encore d’aussi pures que celles de Mendip, dans quelques endroits de l’Écosse[4].
M. Guettard a reconnu des indices de mines de plomb en Suisse[5], et il a observé de bonnes mines de ce métal en Pologne ; elles sont, dit-il, abondantes et riches en argent[6]. Il dit aussi que la mine d’Olkuszow, diocèse de Cracovie, est sans matière étrangère.
- ↑ La mine de Mendip, dans le comté de Sommerset, est en quelques endroits en filons perpendiculaires, tantôt plus étroits, tantôt plus larges ; cette mine ne forme qu’une masse, et elle contient du plomb pur, excepté à la surface, où elle est mêlée d’une terre rouge. M. Guettard ; Mémoires de l’Académie des sciences, année 1762, p. 321 et suiv.
- ↑ On trouve en Derbyshire des veines de plomb très considérables, dans une pierre à chaux coquillière, à laquelle on donne un très beau poli, et dont on fait plusieurs ouvrages… Toutes les mines de cette province sont très riches en argent, et sont dans des montagnes récentes dont les pierres contiennent des corps marins… Cependant en Derbyshire, comme ailleurs, la pierre à chaux est posée sur le schiste… Malgré cette exception, il n’en est pas moins vrai que les montagnes de nouvelle formation renferment rarement de vrais filons de mine. Lettres sur la minéralogie, par M. Ferber ; note, p. 56 et suiv.
- ↑ On sait qu’en général toutes les montagnes du comté de Cardigan, en Angleterre, sont remplies de mines de plomb qui contiennent de l’argent… Dans les montagnes de Cumberland, il y a du cuivre, de l’or et de l’argent, et du plomb noir. M. Guettard ; Mémoires de l’Académie des sciences, année 1746, p. 385.
- ↑ Il y a trois sortes de mines de plomb en Écosse : la première, nommée lum-lead, est presque de plomb pur ; la seconde, swelling-lead ou smethon, est la mine triée ; la troisième, la mine pauvre. On ne fond pas la première ni la seconde ; on les vend aux potiers de terre pour vernir leurs poteries. Traité de la fonte des mines de Schlutter, t. II, p. 325.
- ↑ Les Alpes du canton de Schwitz renferment des mines de plomb. Mémoires de l’Académie des sciences, année 1752, p. 330. — Scheuchzer dit qu’il y a une mine de plomb au-dessus de Zillis en Barenwald ; une autre de plomb et de cuivre à Anneberg. Idem, p. 333. La vallée de Ferrera, les environs de Schams, de Davos et de Disentis fournissent du plomb. Idem, ibidem. — Dans les environs du Grimsel en Suisse, il y a des veines de plomb. Idem, p. 336.
- ↑ Il y a à Olkuszow, dans le domaine de l’évêque de Cracovie, une mine de plomb sans matière étrangère, qui est écailleuse. Ses épontes ou salbandes sont d’une terre calcaire… Une autre mine de plomb, trouvée dans les Karpathes, est à petites écailles et contient beaucoup d’argent gris ; une troisième est à petites écailles avec des veines d’une terre jaune d’ocre ; une quatrième est aussi écailleuse, pure et en masse, composée d’espèce de grains mal liés, de sorte qu’on dirait que cette mine a passé par le feu ; ces deux dernières se trouvent aussi dans les Karpathes… Les mines d’Olkutz, en Pologne, ont été travaillées dès le quatorzième siècle ; on y voit plusieurs puits, dont quelques-uns descendent jusqu’à quatre-vingts brasses de profondeur. Leur situation est au pied d’une petite montagne, qui s’élève en pente douce. Le minerai de ces mines est la galène couleur de plomb ; elle est sans mélange de cailloux ni de sable, ni d’aucune autre substance… Le minerai est répandu dans une terre jaunâtre, mêlée d’une pierre semblable à la calamine, et à de la pierre à chaux dans quelques endroits ; cette terre contient aussi des fragments d’une pierre ferrugineuse, qui a été très utile pour la fonte du minerai… À la profondeur de cinq ou six brasses, on trouve d’abord une espèce de pierre à chaux, et dès la dixième brasse on rencontre la veine du minéral, qui, dans quelques endroits, n’a que deux ou trois pouces, et
abondant que, pendant quatre ou cinq ans, il fournit une quantité prodigieuse de plomb dans un espace de soixante pieds de large, autant de long, et sur autant de profondeur… C’est une véritable galène à gros grains, qui donne pour l’ordinaire soixante à quatre-vingts livres de plomb par quintal… et comme ce plomb ne contient que trois ou quatre onces d’argent par quintal, il ne vaut pas la peine d’être coupellé. Idem, p. 417 et suiv.