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Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome VI.djvu/36

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tiers plus petite que le mâle ; il ajoute que ces oiseaux mangent les baies de l’arbre qui donne la gomme élemi.

Ils se trouvent à la Caroline, et sont très communs dans les îles d’Andros et d’Ilathera, suivant M. Brisson.

III.La petite grive des Philippines.

On peut rapporter au genre des grives cette nouvelle espèce[NdÉ 1], dont nous sommes redevables à M. Sonnerat : elle a le devant du cou et la gorge grivelés de blanc sur un fond roux ; le reste du dessous du corps d’un blanc sale tirant au jaune, et le dessus du corps d’un brun fondu avec une teinte olivâtre.

La grosseur de cette grive étrangère est au-dessous de celle du mauvis : on ne peut rien dire de l’étendue de son vol, parce que le nombre des pennes des ailes n’était point complet dans le sujet qui a été observé.

IV.L’hoamy de la Chine.

M. Brisson est le premier qui ait décrit cet oiseau[NdÉ 2], ou plutôt la femelle de cet oiseau[1]. Cette femelle est un peu moins grosse que le mauvis ; elle lui ressemble, ainsi qu’à la grive proprement dite, et bien plus encore à la grivette de Canada, en ce qu’elle a les pieds plus longs proportionnellement que les autres grives ; ils sont jaunâtres de même que le bec ; le dessus du corps est d’un brun tirant sur le roux, le dessous d’un roux clair, uniforme ; la tête et le cou sont rayés longitudinalement de brun ; la queue l’est aussi de la même couleur, mais transversalement.

Voilà à peu près ce qu’on dit de l’extérieur de cet oiseau étranger ; mais on ne nous apprend rien de ses mœurs et de ses habitudes. Si c’est en effet une grive, comme on le dit, il faut avouer cependant qu’elle n’a point de grivelures sur la poitrine, non plus que la rousserolle.

V.La grivelette de Saint-Domingue.

Cette grive[NdÉ 3] est voisine pour la petitesse de la grivette d’Amérique, et elle est encore plus petite ; elle a la tête ornée d’une espèce de couronne ou de calotte d’un orangé vif et presque rouge.

L’individu qu’a dessiné M. Edwards (pl. cclii) diffère du nôtre, en ce qu’il n’est point du tout grivelé sous le ventre : il avait été pris au mois de novembre 1751, sur mer, à huit ou dix lieues de l’île Saint-Domingue,

  1. Voyez son Ornithologie, t. II, p. 221.
  1. Turdus philippensis L. [Note de Wikisource : actuellement Hypsipetes philippinus Forster, vulgairement bulbul des Philippines ; il n’appartient pas à la famille des turdidés].
  2. Turdus sinensis L. [Note de Wikisource : actuellement Garrulax canorus Linnæus, vulgairement garrulax hoamy ; il n’appartient pas à la famille des turdidés].
  3. D’après Cuvier la Grivelette de Saint-Domingue de Buffon serait une Fauvette.