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Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome VI.djvu/458

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432 ŒUVRES COMPLÈTES DE BUFFON.

tannique, à qui seuls nous devons la connaissance de cette espèce, lui ont donné le nom d’alouette des saules, parce qu’on la voit tous les ans revenir visiter certaines saussaies du territoire de Whiteford, en Flin-Shire, où elle passe tout l’été. La locustelle ne diffère de l’alouette pipi ni par son éperon, ni par ses allures, ni par son chant, qui ressemble par conséquent à celui d’une cigale ; et c’est par cette raison que je lui ai conservé le nom de locustelle que lui a donné Willughby. Quant au plumage, elle a la tête et le dessus du corps d’un brun jaunâtre, avec des taches obscures ; les pennes des ailes brunes, bordées de jaune sale, celles de la queue d’un brun foncé ; des espèces de sourcils blanchâtres ; et le dessous du corps d’un blanc teinté de jaune.

LA SPIPOLETTE (a)

J’adopte ce nom, que l’on donne à Florence à l’oiseau dont il s’agit ici (*). Il est un peu plus gros que la farlouse, et se tient dans les friches et les bruyères ; il a le doigt postérieur fort long, comme l’alouette, mais son corps est plus effilé, et il diffère encore de cette dernière par le mouvement de sa queue, semblable à celui de la lavandière et de la farlouse. Ces oiseaux se plaisent dans les bruyères, les friches et surtout dans les éteules d’avoine, peu après la moisson : ils s’y rassemblent en troupes assez nombreuses.

Au printemps, le mâle se perche pour rappeler ou découvrir sa femelle ; quelquefois même il s’élève en l’air en chantant de toutes ses forces, puis revient bien vite se poser à terre, où est toujours le rendez-vous.

D. Johnson. Willughby, Ornithol., p. 151. — Les descriptions de ces deux auteurs convien- nent mieux à cette espèce qu’à la précédente : d’ailleurs ils ont écrit en Angleterre, et jusqu’ici la locustelle n’a point été observée ailleurs.

(a) Glareana ; en allemand, gickerlin, guckerlin, grien voegelin. Gessner, Av. append., p. 795. — Aldrovande, Ornithol., t. II, p. 736. — Ray, Synops., p. 81, sp. 8. — Willughby, Ornithol., p. 154. — Alauda minor campestris D. Jessop. Ray, Synops., p. 70. — Willughby, p. 150, § 4. Spipoletta Florentinis ; à Venise, tordino. Ray, p. 70, sp. 9. — Willughby, p. 152. — Alauda novalium, alouette des friches ; en allemand, brach-lerche, gereut lerche, kraut-lerche. Frisch, t. Ier, class. 2, div. 2, pl. 1, n° 15. — Stoparola (a stipulis), acredula, glariana Gessneri, Όλολυγών ; en silésien, stoepling, stoppelvogel, spiesloerche, greinerlin. Schwenckfeld, Av. Siles., p. 349. — Rzaczynski, Auctuar. Pol., p. 421 ; en polonais zdzbto. ― « Alaudâ gulâ pectoreque flavescente. » Linnæus, Fauna Suecica, n° 193. — « Alauda rectricibus fuscis, inferiori medietate, exceptis intermediis duabus, albis ; gulâ pectoreque flavescente, » pikerlin (lisez gickerlin). Linnæus, Syst. nat., édit. XIII, p. 288. — Muller, Zoolog. Dan., p. 29, n° 232 ; en danois, mark-lœrke. — « Alauda supernè griseo-fusca ad olivaceum inclinans, infernè sordidè albo-flavicans ; collo inferiore et pectore maculis lon- gitudinalibus fuscis insignitis ; tæniâ supra oculos sordidè albo-flavicante ; rectrice extimâ exteriùs et ultimâ medietate albâ, proximè sequenti apice albo maculatâ... » Alauda cam- pestris, l’alouette de champs. Brisson, t. III, p. 349.

(*) Anthus aquaticus Bechst.