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Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome VI.djvu/467

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LA CEINTURE DE PRÊTRE OU L’ALOUETTE DE SIBÉRIE. 441 du corps terminées de blanc, ainsi que les pennes latérales de la queue : c’est probablement une variété dans l’espèce de la rousseline.

Longueur totale, six pouces un quart ; bec, huit lignes ; tarse, un pouce ; doigt postérieur, quatre lignes ; son ongle, trois lignes et demie, un peu courbé ; queue, deux pouces un quart : dépasse les ailes de dix-huit lignes.

LA CEINTURE DE PRÊTRE OU L’ALOUETTE DE SIBÉRIE (a)

De tous les oiseaux à qui on a donné le nom d’alouette, c’est celui-ci (*) qui a le plus beau plumage et le plus distingué ; il a la gorge, le front et les côtés de la tête d’un joli jaune, relevé par une petite tache noire entre l’œil et le bec, laquelle se réunit à une autre tache plus grande, située immédia- tement sous l’œil ; la poitrine décorée d’une large ceinture noire ; le reste du dessous du corps blanchâtre ; les flancs un peu jaunâtres, variés par des taches plus foncées ; le dessus de la tête et du corps, varié de roussâtre et de gris brun ; les couvertures supérieures de la queue jaunâtres, les pennes noirâtres, bordées de gris, excepté les plus extérieures, qui le sont de blanc ; les pennes des ailes grises, bordées finement d’une couleur plus noire ; les couvertures supérieures du même gris, bordées de roussâtre ; le bec et les pieds gris de plomb.

Cet oiseau a été envoyé de Sibérie, où il n’est point commun. Le voyageur Jean Wood parle de petits oiseaux semblables à l’alouette, vus dans la Nou- velle-Zemble (b) ; on pourrait soupçonner que ces petits oiseaux sont de la même espèce que celui de cet article, puisque les uns et les autres se plaisent dans les climats septentrionaux : enfin je trouve dans le catalogue des oiseaux de Russie une alauda tungustica aurita ; ce qui semble indiquer une alouette huppée du pays des Tonguses, voisins de la Sibérie. Il faut attendre les observations pour mettre ces oiseaux à leur place.

Longueur totale, cinq pouces trois quarts ; bec, six à sept lignes ; doigt postérieur, quatre lignes et demie ; son ongle, cinq lignes et demie ; queue, deux pouces, composée de douze pennes : dépasse les ailes d’un pouce.

(a) Ne serait-ce pas le thufu tytlinger dont parle M. Muller avec incertitude dans sa Zoologie danoise, p. 29 ?

(b) Voyez Histoire générale des voyages, t. XV, p. 167.

(*) C’est le même que l’Alouette à hausse-col noir.