Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome VI.djvu/689

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OISEAUX ÉTRANGERS QUI ONT RAPPORT A LA SITTELLE. 653 leur brune des couvertures supérieures des ailes et la couleur noire uniforme des pennes latérales de la queue, et vous aurez les principales différences qui sont propres à cette variété ; elle est aussi beaucoup plus petite que les précédentes, ce qui, joint aux différences marquées dans le plumage, ne permet pas de confondre cet oiseau, comme M. Brisson semble avoir été tenté de le faire, avec la seconde espèce de sittelle de M. Sloane (a). Celle dont il s’agit dans cet article ne pèse que deux gros ; elle reste toute l’année à la Caroline, où elle vit d’insectes comme la sitelle à tête noire.

Longueur totale, quatre pouces un tiers ; bec, sept lignes ; queue, qua- torze lignes, composée de douze pennes égales ; ne dépasse presque point les ailes.

OISEAUX ÉTRANGERS

QUI ONT RAPPORT A LA SITTELLE

I. — LA GRANDE SITTELLE A BEC CROCHU (b).

C’est en effet la plus grande des sittelles connues (*) ; son bec, quoique assez droit, est renflé dans son milieu et un peu crochu par le bout. Ajoutez que les narines sont rondes, les pennes de la queue et des ailes bordées d’orangé sur un fond brun ; la gorge blanche ; la tête et le dos gris ; le dessous du corps blanchâtre, et vous aurez les principaux attributs de cette espèce, que M. Sloane a observée à la Jamaïque.

Longueur totale, environ sept pouces et demi ; bec, huit lignes un tiers ; la pièce supérieure un peu renflée dans sa partie moyenne ; doigt du milieu, •huit lignes un tiers ; vol, onze pouces un quart ; queue, environ trente-trois lignes.

II. — LA SITTELLE GRIVELÉE (c).

Voici encore une espèce de sittelle d’Amérique (**), au bec un peu crochu, mais qui diffère de la précédente par la taille, le plumage et le climat ; son pays natal est la Guiane hollandaise.

(a) Voyez l’article suivant.

(b) Sitta seu picus cinereus major, rostro curvo ; en anglais, another sort of logger-head. Sloane, Jamaïca, p. 301, n° 19. — Ray, Synopsis av., Appendix, p. 186, n° 34. — C’est cet oiseau à qui M. Brisson a trouvé beaucoup de rapport avec la petite sittelle à tête brune, quoiqu’il soit fort grand, le plus grand de la famille, et qu’il n’ait point la tête brune.

(c) Le grimpereau de muraille de Surinam. Edwards, pl. 346.

(*) Sitta major Gmel.

(**) Sitta nævia Gmel.