Aller au contenu

Page:Buffon - Imprimerie Royale, 1775, tome 7.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

même manière qu’il ne se trouve dans le nouveau continent ni singes, ni babouins, ni guenons, il n’existe aussi ni sapajous, ni sagouins dans l’ancien. Quoique nous ayons déjà posé ces faits en général dans notre discours sur les animaux des deux continents, nous pouvons le prouver ici d’une manière plus particulière et démontrer que de dix-sept espèces auxquelles on peut réduire tous les animaux appelés singes dans l’ancien continent, et de douze ou treize auxquelles on a transféré ce nom dans le nouveau, aucune n’est la même ni ne se trouve également dans les deux, car sur ces dix-sept espèces de l’ancien continent il faut d’abord retrancher les trois ou quatre singes qui ne se trouvent certainement point en Amérique et auxquels les sapajous et les sagouins ne ressemblent point du tout ; il faut en retrancher les trois ou quatre babouins, qui sont beaucoup plus gros que les sagouins ou les sapajous, et qui sont aussi d’une figure très-différente ; il ne reste donc que les neuf guenons auxquelles on puisse les