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Page:Buffon - Imprimerie Royale, 1775, tome 7.djvu/33

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généraux qu’ils puissent être, ne comprennent jamais tout ; qu’il existe toujours des êtres en deçà ou au delà, qu’il s’en trouve de mitoyens ; que plusieurs, quoique placés en apparence au milieu des autres, ne laissent pas d’échapper à la liste ; que le nom général qu’on voudrait leur imposer est une formule incomplète, une somme dont souvent ils ne font pas partie, parce que la nature ne doit jamais être présentée que par unités et non par agrégats ; parce que l’homme n’a imaginé les noms généraux que pour aider à sa mémoire et tâcher de suppléer à la trop petite capacité de son entendement ; parce qu’ensuite il en a fait abus en regardant ce nom général comme quelque chose de réel ; parce qu’enfin il a voulu y rappeler des êtres et même des classes d’êtres qui demandaient un autre nom ; je puis en donner et l’exemple et la preuve sans sortir de l’ordre des quadrupèdes qui, de tous les animaux, sont ceux que l’homme connaît le mieux et auxquels il était par conséquent en état de donner les dénominations les plus précises.