Page:Buffon - Imprimerie Royale, 1775, tome 7.djvu/39

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se trouvent entre les quadrumanes et les quadrupèdes : mais c'est nous arrêter assez sur cette vue; quelque utile qu'elle puisse être pour la connaissance distincte des animaux, elle l'est encore plus par l'exemple, et par la nouvelle preuve qu'elle nous donne qu'il n'y a aucune de nos définitions qui soit précise, aucun de nos termes généraux qui soit exact lorsqu'on vient à les appliquer aux choses ou aux êtres qu'ils représentent.
Mais par quelle raison ces termes généraux, qui paraissent être le chef-d'oeuvre de la pensée , sont-ils si défectueux? pourquoi ces définitions qui semblent n'être que les purs résultats de la combinaison des êtres, sont-elles si fautives dans l'application? est-ce erreur nécessaire, défaut de rectitude dans l'esprit humain? ou plut n'est-ce pas simple incapacité, pure impuissance de combiner et même de voir à la fois un grand nombre de choses? Comparons les oeuvres de la Nature aux ouvrages de l'homme, cherchons comment tous deux opères, et voyons si