d’une autre espèce, mais même d’un autre genre que les premiers et les seconds, et cependant ils seront encore de la même classe, parce qu’ils se ressemblent plus qu’ils ne diffèrent : mais si au contraire le nombre des différences excède celui des ressemblances, alors les individus ne sont pas même de la même classe. Voilà l’ordre méthodique que l’on doit suivre dans l’arrangement des productions naturelles ; bien entendu que les ressemblances et les différences seront prises non seulement d’une partie, mais du tout ensemble, et que cette méthode d’inspection se portera sur la forme, sur la grandeur, sur le port extérieur, sur les différentes parties, sur leur nombre, sur leur position, sur la substance même de la chose, et qu’on se servira de ces éléments en petit ou en grand nombre, à mesure qu’on en aura besoin ; de sorte que si un individu, de quelque nature qu’il soit, est d’une figure assez singulière pour être toujours reconnu au premier coup d’œil, on ne lui donnera qu’un nom ; mais si cet individu a de commun avec un autre la figure, et qu’il en diffère constamment par la grandeur, la couleur, la substance, ou par quelque autre qualité très sensible, alors on lui donnera le même nom, en y ajoutant un adjectif pour marquer cette différence ; et ainsi de suite, en mettant autant d’adjectifs qu’il y a de différences, on sera sûr d’exprimer tous les attributs différents de chaque espèce, et on ne craindra pas de tomber dans les inconvénients des méthodes trop particulières dont nous venons de parler, et sur lesquelles je me suis beaucoup étendu, parce que c’est un défaut commun à toutes les méthodes de botanique et d’histoire naturelle, et que
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Apparence
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MANIÈRE D’ÉTUDIER