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Page:Buffon - Oeuvres completes, 1829, T01.djvu/159

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L’HISTOIRE NATURELLE.

les poissons, pour les oiseaux, pour les insectes, pour les coquillages, pour les plantes, pour les minéraux, et pour toutes les autres productions de la nature : il les étudiera à proportion de l’utilité qu’il en pourra tirer ; il les considérera à mesure qu’ils se présenteront plus familièrement, et il les rangera dans sa tête relativement à cet ordre de ses connoissances, parce que c’est en effet l’ordre selon lequel il les a acquises, et selon lequel il lui importe de les conserver.

Cet ordre, le plus naturel de tous, est celui que nous avons cru devoir suivre. Notre méthode de distribution n’est pas plus mystérieuse que ce qu’on vient de voir : nous partons des divisions générales, telles qu’on vient de les indiquer, et que personne ne peut contester ; ensuite nous prenons les objets qui nous intéressent le plus par les rapports qu’ils ont avec nous ; de là nous passons peu à peu jusqu’à ceux qui sont les plus éloignés et qui nous sont étrangers ; et nous croyons que cette façon simple et naturelle de considérer les choses est préférable aux méthodes les plus recherchées et les plus composées, parce qu’il n’y en a pas une, et de celles qui sont faites, et de toutes celles que l’on peut faire, où il n’y ait plus d’arbitraire que dans celle-ci, et qu’à tout prendre il nous est plus facile, plus agréable, et plus utile, de considérer les choses par rapport à nous que sous aucun autre point de vue.

Je prévois qu’on pourra nous faire deux objections : la première, c’est que ces grandes divisions que nous regardons comme réelles ne sont peut-être pas exactes ; que, par exemple, nous ne sommes pas sûrs qu’on puisse tirer une ligne de séparation entre le