amphibies ; les écrevisses sont des insectes, et non seulement des insectes, mais des insectes du même ordre que les poux et les puces ; et tous les coquillages, les crustacés, et les poissons mous, sont des vers ; les huîtres, les moules, les oursins, les étoiles de mer, les sèches, etc., ne sont, selon cet auteur, que des vers. En faut-il davantage pour faire sentir combien toutes ces divisions sont arbitraires, et cette méthode mal fondée ?
On reproche aux anciens de n’avoir pas fait des méthodes, et les modernes se croient fort au dessus d’eux parce qu’ils ont fait un grand nombre de ces arrangements méthodiques et de ces dictionnaires dont nous venons de parler : ils se sont persuadés que cela seul suffit pour prouver que les anciens n’avoient pas, à beaucoup près, autant de connoissances en histoire naturelle que nous en avons. Cependant c’est tout le contraire, et nous aurons dans la suite de cet ouvrage mille occasions de prouver que les anciens étoient beaucoup plus avancés et plus instruits que nous ne le sommes, je ne dis pas en physique, mais dans l’histoire naturelle des animaux et des minéraux, et que les faits de cette histoire leur étoient bien plus familiers qu’à nous, qui aurions dû profiter de leurs découvertes et de leurs remarques. En attendant qu’on en voie des exemples en détail, nous nous contenterons d’indiquer ici les raisons générales qui suffiroient pour le faire penser, quand même on n’en auroit pas des preuves particulières.
La langue grecque est une des plus anciennes et celle dont on a fait le plus long-temps usage. Avant et depuis Homère on a écrit et parlé grec jusqu’au