quent sa position est semblable à la direction des fleuves en général ; qu’il en est de même de la mer Méditerranée, dont la longueur d’orient en occident est environ six fois plus grande que sa largeur moyenne, prise du nord au midi.
À la vérité, la mer Caspienne, suivant la carte qui en a été levée par ordre du czar Pierre Ier, a plus d’étendue du midi au nord que d’orient en occident ; au lieu que dans les anciennes cartes elle étoit presque ronde, ou plus large d’orient en occident que du midi au nord : mais si l’on fait attention que le lac Aral peut être regardé comme ayant fait partie de la mer Caspienne, dont il n’est séparé que par des plaines de sable, on trouvera encore que la longueur depuis le bord occidental de la mer Caspienne jusqu’au bord oriental du lac Aral, est plus grande que la longueur depuis le bord méridional jusqu’au bord septentrional de la même mer.
On trouvera de même que l’Euphrate et le golfe Persique sont dirigés d’occident en orient, et que presque tous les fleuves de la Chine vont d’occident en orient. Il en est de même de tous les fleuves de l’intérieur de l’Afrique au delà de la Barbarie ; ils coulent tous d’orient en occident, et d’occident en orient : il n’y a que les rivières de Barbarie et le Nil qui coulent du midi au nord. À la vérité, il y a de grandes rivières en Asie qui coulent en partie du nord au midi, comme le Don, le Wolga, etc. : mais en prenant la longueur entière de leur cours, on verra qu’ils ne se tournent du côté du midi que pour se rendre dans la mer Noire et dans la mer Caspienne, qui sont des lacs dans l’intérieur des terres.