et qu’il a de plus formé les mers méditerranées de Kamtschatka, de Corée, de la Chine, et peut-être tout l’archipel des Indes : car la terre et la mer y sont mêlées de façon qu’il paroît évidemment que c’est un pays inondé, duquel on ne voit plus que les éminences et les terres élevées, et dont les terres plus basses sont cachées par les eaux ; aussi cette mer n’est-elle pas profonde comme les autres, et les îles innombrables qu’on y trouve, ne sont presque toutes que des montagnes.
* La mer de Sud, qui, comme l’on sait, a beaucoup plus d’étendue en largeur que la mer Atlantique, paroît être bornée par deux chaînes de montagnes qui se correspondent jusqu’au delà de l’équateur : la première de ces chaînes est celle des montagnes de Californie, du Nouveau-Mexique, de l’isthme de Panama et des Cordilières du Pérou, du Chili, etc. ; l’autre est la chaîne des montagnes qui s’étend depuis le Kamtschatka, et passe par Yeço, par le Japon, et s’étend jusqu’au îles des Larrons, et même aux Nouvelles-Philippines. La direction de ces chaînes de montagnes, qui paroissent être les anciennes limites de la mer Pacifique, est précisément du nord au sud ; en sorte que l’ancien continent étoit borné à l’orient par l’une de ces chaînes, et le nouveau continent par l’autre. Leur séparation s’est faite dans le temps où les eaux arrivant du pôle austral, ont commencé à couler entre ces deux chaînes de montagnes qui semblent se réunir, ou du moins se rapprocher de très près vers les contrées septentrionales ; et ce n’est pas le seul indice qui nous démontre l’ancienne réunion des deux continents vers le nord. D’ailleurs cette continuité des