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Page:Buffon - Oeuvres completes, 1829, T02.djvu/157

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ART. XI. MERS ET LACS.

diæ. At verò Oceanum Germanicum esse altiorem quàm terras hasce experti sunt Leidenses, cùm suscepissent fossam seu alveum ex urbe sua ad Oceani Germanici littora prope Cattorum vicum perducere (distantia est duorum milliarium), ut, recepto per alveum hunc mari, possent navigationem instituere in Oceanum Germanicum, et hinc in varias terræ regiones. Verùm enimverò, cùm magnam jam alvei partem perfecissent, desistere coacti sunt, quoniam tum demùm per observationem cognitum est Oceani Germanici aquam esse altiorem quàm agrum inter Leidam et littus Oceani illius ; unde locus ille, ubi fodere desierunt, dicitur Het malle Gut. Oceanus itaque Germanicus est aliquantùm altior quàm sinus ille Hollandicus, etc. » Ainsi on peut croire que la mer Rouge est plus haute que la Méditerranée, comme la mer d’Allemagne est plus haute que la mer de Hollande. Quelques anciens auteurs, comme Hérodote et Diodore de Sicile, parlent d’un canal de communication du Nil et de la Méditerranée avec la mer Rouge, et en dernier lieu M. Delisle a donné une carte en 1704, dans laquelle il a marqué un bout de canal qui sort du bras le plus oriental du Nil, et qu’il juge devoir être une partie de celui qui faisoit autrefois cette communication du Nil avec la mer Rouge[1]. Dans la troisième partie du livre qui a pour titre : Connoissance de l’ancien monde, imprimé en 1707, on trouve le même sentiment, et il y est dit, d’après Diodore de Sicile, que ce fut Néco, roi d’Égypte, qui commença ce canal, que Darius, roi de Perse, le continua, et que Ptolémée II l’acheva et le conduisit jusqu’à la

  1. Voyez les Mémoires de l’Académie des Sciences, année 1704.