même effet et s’élèveront par la même cause, en sorte que, toute cette partie de la mer devenant plus haute et formant une éminence, il est nécessaire que les eaux de la surface et du fond des parties éloignées et sur lesquelles cette force d’attraction n’agit pas, viennent avec précipitation pour remplacer les eaux qui se sont élevées : c’est là ce qui produit le flux, qui est plus ou moins sensible sur les différentes côtes, et qui, comme l’on voit, agite la mer non seulement à sa surface, mais jusqu’aux plus grandes profondeurs. Le reflux arrive ensuite par la pente naturelle des eaux ; lorsque l’astre a passé et qu’il n’exerce plus sa force, l’eau, qui s’étoit élevée par l’action de cette puissance étrangère, reprend son niveau et regagne les rivages et les lieux qu’elle avoit été forcée d’abandonner : ensuite, lorsque la lune passe au méridien de l’antipode du lieu où nous avons supposé qu’elle a d’abord élevé les eaux, le même effet arrive ; les eaux, dans cet instant où la lune est absente et la plus éloignée, s’élèvent sensiblement, autant que dans le temps où elle est présente et la plus voisine de cette partie de la mer. Dans le premier cas, les eaux s’élèvent, parce qu’elles sont plus près de l’astre que toutes les autres parties du globe ; et dans le second cas c’est par la raison contraire, elles ne s’élèvent que parce qu’elles en sont plus éloignées que toutes les autres parties du globe : et l’on voit bien que cela doit produire le même effet ; car alors les eaux de cette partie étant moins attirées que tout le reste du globe, elles s’éloigneront nécessairement du reste du globe, et formeront une éminence dont le sommet répondra au point de la moindre action, c’est-à-dire au
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THÉORIE DE LA TERRE.