souffler avec plus ou moins de violence pendant son semestre ; il se renforce pendant que le nuage de l’œil de bœuf est épais, parce que les particules qui viennent s’y amasser par derrière, s’efforcent d’avancer ; il diminue lorsqu’il est moins épais, parce qu’alors moins de particules pressent par derrière ; il baisse entièrement lorsque ce nuage ne paroît plus, parce qu’il n’y vient plus de l’est de nouvelles particules, ou qu’il n’en arrive pas assez ; le nuage enfin ne se dissipe point, ou plutôt paroît toujours à peu près de même grosseur, parce que de nouvelles matières remplacent par derrière celles qui se dissipent par devant.
» Toutes ces circonstances du phénomène conduisent à une hypothèse qui en explique si bien toutes les parties : 1o Derrière la montagne de la Table on remarque une espèce de sentier ou une traînée de légers brouillards blancs, qui, commençant sur la descente orientale de cette montagne, aboutit à la mer, et occupe dans son étendue les montagnes de Pierre. Je me suis très souvent occupé à contempler cette traînée, qui, suivant moi, étoit causée par le passage rapide des particules dont je parle, depuis les montagnes de Pierre jusqu’à celle de la Table.
» Ces particules, que je suppose, doivent être extrêmement embarrassées dans leur marche par les fréquents chocs et contre-chocs causés non seulement par les montagnes, mais encore par les vents de sud et d’est qui régnent aux lieux circonvoisins du Cap ; c’est ici ma seconde observation. J’ai déjà parlé des deux montagnes qui sont situées sur les pointes de la baie Falzo ou fausse baie : l’une s’appelle la Lèvre pendante, et l’autre Norwège. Lorsque les particules