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ART. VIII. PRODUCTIONS DE LA MER.

au dedans des natures d’hommes et de femmes[1]. » Ceci est l’hystérolithe.

« En allant de Smyrne à Tauris, lorsque nous fûmes à Tocat, les chaleurs étant fort grandes, nous laissâmes le chemin ordinaire du côté du nord, pour prendre par les montagnes où il y a toujours de l’ombrage et de la fraîcheur. En bien des endroits nous trouvâmes de la neige et quantité de très belle oseille, et sur le haut de quelques unes de ces montagnes on trouve des coquilles comme sur le bord de la mer, ce qui est assez extraordinaire[2]. »

Voici ce que dit Oléarius au sujet des coquilles pétrifiées qu’il a remarquées en Perse et dans les rochers des montagnes où sont taillés les sépulcres près du village de Pyrmaraüs.

« Nous fûmes trois qui montâmes jusque sur le haut du roc par des précipices effroyables, nous entr’aidant les uns les autres ; nous y trouvâmes quatre grandes chambres, et au dedans plusieurs niches taillées dans le roc pour servir de lit : mais ce qui nous surprit le plus, ce fut que nous trouvâmes dans cette voûte, sur le haut de la montagne, des coquilles de moules, et en quelques endroits en si grande quantité, qu’il sembloit que toute cette roche ne fût composée que de sable et de coquilles. En revenant de Perse, nous vîmes le long de la mer Caspienne plusieurs de ces montagnes de coquilles. »

Je pourrois joindre à ce qui vient d’être rapporté beaucoup d’autres citations, que je supprime pour ne pas ennuyer ceux qui n’ont pas besoin de preuves sur-

  1. Voyage de Monconys, première partie, page 334.
  2. Tavernier.