leurs effets, qu’ils se ressemblent à tous égards : tous sont situés dans les îles ou sur le bord des continents ; presque tous sont environnés de volcans secondaires ; les uns sont agissants, les autres éteints ou assoupis ; et ceux-ci sont en bien plus grand nombre, même dans les Cordilières, qui paroissent être le domaine le plus ancien des volcans. Dans l’Asie méridionale, les îles de la Sonde, les Moluques, et les Philippines, ne retracent que destruction par le feu, et sont encore pleines de volcans. Les îles du Japon en contiennent de même un assez grand nombre : c’est le pays de l’univers qui est aussi le plus sujet aux tremblements de terre ; il y a des fontaines chaudes en beaucoup d’endroits. La plupart des îles de l’Océan Indien et de toutes les mers de ces régions orientales ne nous présentent que des pics et des sommets isolés qui vomissent le feu, que des côtes et des rivages tranchés, restes d’anciens continents qui ne sont plus : il arrive même encore souvent aux navigateurs d’y rencontrer des parties qui s’affaissent journellement ; et l’on y a vu des îles entières disparoître ou s’engloutir avec leurs volcans sous les eaux. Les mers de la Chine sont chaudes ; preuve de la forte effervescence des bassins maritimes en cette partie : les ouragans y sont affreux ; on y remarque souvent des trombes ; les tempêtes sont toujours annoncées par un bouillonnement général et sensible des eaux, et par divers météores et autres exhalaisons dont l’atmosphère se charge et se remplit.
Le volcan de Ténériffe a été observé par le docteur Thomas Heberden, qui a résidé plusieurs années au bourg d’Oratava, situé au pied du pic ; il trouva en y