Bourbon, que quelques voyageurs instruits ont reconnus d’une manière évidente.
« Le terrain de l’Île-de-France est recouvert, dit M. l’abbé de La Caille, d’une quantité prodigieuse de pierres de toutes sortes de grosseurs, dont la couleur est cendrée noire ; une grande partie est criblée de trous : elles contiennent la plupart beaucoup de fer, et la surface de la terre est couverte de mines de ce métal ; on y trouve aussi beaucoup de pierres ponces, surtout sur la côte nord de l’île, des laves ou espèces de laitier de fer, des grottes profondes, et d’autres vestiges manifestes de volcans éteints…
» L’île de Bourbon, continue M. l’abbé de La Caille, quoique plus grande que l’Île-de-France, n’est cependant qu’une grosse montagne, qui est comme fendue dans toute sa hauteur en trois endroits différents. Son sommet est couvert de bois et inhabité, et sa pente, qui s’étend jusqu’à la mer, est défrichée et cultivée dans les deux tiers de son contour ; le reste est recouvert de laves d’un volcan qui brûle lentement et sans bruit : il ne paroît même un peu ardent que dans la saison des pluies…
» L’île de l’Ascension est visiblement formée et brûlée par un volcan ; elle est couverte d’une terre rouge semblable à de la brique pilée ou à de la glaise brûlée… L’île est composée de plusieurs montagnes d’élévation moyenne, comme de cent à cent cinquante toises : il y en a une plus grosse qui est au sud-est de l’île, haute d’environ quatre cents toises… Son sommet est double et allongé ; mais toutes les autres sont terminées en cône assez parfait, et couvertes de terre rouge : la terre et une partie des montagnes sont jon-