nent la solfatare, des filets d’alun qui y a fleuri naturellement… Enfin on retire encore du soufre de la solfatare… Cette substance est contenue dans des pierres de couleur grisâtre, parsemées de parties brillantes, qui dénotent celles du soufre cristallisé entre celles de la pierre… ; et ces pierres sont aussi quelquefois chargées d’alun…
» En frappant du pied dans le milieu du bassin, on reconnoît aisément que le terrain en est creux en dessous.
» Si l’on traverse le côté de la montagne le plus garni de fourneaux, et qu’on la descende, on trouve des laves, des pierres ponces, des écumes de volcans, etc., enfin tout ce qui, par comparaison avec les matières que donne aujourd’hui le Vésuve, peut démontrer que la solfatare a formé la bouche d’un volcan…
» Le bassin de la solfatare a souvent changé de forme ; on peut conjecturer qu’il en prendra encore d’autres, différentes de celle qu’il offre aujourd’hui : ce terrain se mine et se creuse tous les jours ; il forme maintenant une voûte qui couvre un abîme… Si cette voûte venoit à s’affaisser, il est probable que, se remplissant d’eau, elle produiroit un lac. »
M. Fougeroux de Bondaroy a aussi fait plusieurs observations sur les solfatares de quelques autres endroits de l’Italie.
« J’ai été, dit-il, jusqu’à la source d’un ruisseau que l’on passe entre Rome et Tivoli, et dont l’eau a une forte odeur de foie de soufre… elle forme deux petits lacs d’environ quarante toises dans leur plus grande étendue…