res couches qu’on retrouve au dessus de la première colline.
Lorsqu’au contraire on trouve une carrière à peu près au sommet d’une montagne, et dans un terrain qui n’est surmonté d’aucune hauteur considérable, on n’en tire ordinairement que de la pierre tendre, et il faut fouiller très profondément pour trouver la pierre dure. Ce n’est jamais qu’entre ces lits de pierre dure que l’on trouve des bancs de marbres : ces marbres sont diversement colorés par les terres métalliques que les eaux pluviales introduisent dans les couches par infiltration, après les avoir détachées des autres couches supérieures ; et on peut croire que dans tous les pays où il y a de la pierre, on trouveroit des marbres si l’on fouilloit assez profondément pour arriver aux bancs de pierre dure : quoto enim loco non suum marmor invenitur ? dit Pline. C’est en effet une pierre bien plus commune qu’on ne le croit, et qui ne diffère des autres pierres que par la finesse du grain, qui la rend plus compacte et susceptible d’un poli brillant ; qualité qui lui est essentielle, et de laquelle elle a tiré sa dénomination chez les anciens.
Les fentes perpendiculaires des carrières et les joints des lits de pierre sont souvent remplis ou incrustés de certaines concrétions, qui sont tantôt transparentes comme le cristal, et d’une figure régulière, et tantôt opaques et terreuses ; l’eau coule par les fentes perpendiculaires, et elle pénètre même le tissu serré de la pierre ; les pierres qui sont poreuses s’imbibent d’une si grande quantité d’eau, que la gelée les fait fendre et éclater. Les eaux pluviales, en cri-