d’une moyenne grandeur : on pourroit les appeler huîtres tronquées, ailées, et lisses, parce qu’elles ont le talon aplati, et qu’elles sont comme tronquées en devant. Près de Belleville, où l’on tire du grès, on trouve une masse de sable dans la terre, qui contient des corps branchus, qui pourroient bien être du corail ou des madrépores devenus grès ; ces corps marins ne sont pas dans le sable même, mais dans les pierres, qui contiennent aussi des coquilles de différents genres, telles que des vis, des univalves, et des bivalves.
La Suisse n’est pas moins abondante en corps marins fossiles que la France et les autres contrées dont on vient de parler ; on trouve au mont Pilate, dans le canton de Lucerne, des coquillages de mer pétrifiés, des arêtes et des carcasses de poissons. C’est au dessous de la corne du Dôme où l’on en rencontre le plus ; on y a aussi trouvé du corail, des pierres d’ardoises qui se lèvent aisément par feuillets, dans lesquelles on trouve presque toujours un poisson. Depuis quelques années on a même trouvé des mâchoires et des crânes entiers de poissons, garnies de leurs dents.
M. Altman observe que dans une des parties les plus élevées des Alpes aux environs de Grindelvald, où se forment les fameux Gletchers, il y a de très belles carrières de marbre, qu’il a fait graver sur une des planches qui représentent ces montagnes : ces carrières de marbre ne sont qu’à quelques pas de distance du Gletcher. Ces marbres sont de différentes couleurs ; il y en a du jaspé, du blanc, du jaune, du rouge, du vert : on transporte l’hiver ces marbres sur des traîneaux par dessus les neiges jusqu’à Underseen, où on les embarque pour les mener à Berne par le lac