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UNE PAROISSE MODERNE

civils, religieux, commerciaux et industriels, choix qui indiquait en outre que quelques esprits avaient déjà le vague pressentiment de l’avenir réservé à Saint-Jérôme et de la prépondérance que lui assurerait à coup sûr sa situation géographique.

Comme on craignait qu’il ne s’élevât des discordes dans la paroisse à l’occasion de ce changement, un curé étranger, M. l’abbé Paquin, fut chargé de déterminer l’emplacement de la nouvelle église, dont le terrain fut généreusement offert par M. Dumont, en ce temps-là seigneur de la paroisse. Ce n’est toutefois qu’en 1837 que M. l’abbé Blyth y fixa son domicile, en qualité de premier curé, et que l’église et le presbytère furent achevés sous sa direction. Alors seulement commença l’existence régulière de Saint-Jérôme.[1]

  1. Depuis que Saint-Jérôme est devenu ville, les citoyens, voulant commémorer le souvenir du cadeau fait par M. Dumont, ont donné à leur principale rue, sur laquelle se trouve l’église et qui est une grande avenue bordée d’arbres, le nom de l’ancien seigneur de leur paroisse.